POIGNARD DE MARINE, MODÈLE 1833 – Fourreau cuir

Epoque:  Époque 1833-1918.
Etat: Très Bon état général – usures d’usage
Matière:
Longueur: Poignée en bois laqué noir hauteur 119 mm, diamètre en partie haute 28 mm et 20,5 mm en partie basse près de la croisière.
Écrou servant d’anneau de bélière et de fixation de la lame en laiton hauteur 16 mm, diamètre 14,5 mm.
Croisière en laiton, largeur 63 mm, profondeur 26,5mm, épaisseur 2 mm. Lame triangulaire longueur 168 mm, largeur au talon 18 mm, épaisseur au talon 8 mm.
Fourreau en cuir avec boutrolle en laiton, longueur 184 mm (fourreau avec bouterolle), largeur en partie supérieure environ 23 mm.
Bouterolle en laiton longueur 55 mm, largeur dans la haut 20 mm.
Poids 176 grammes.
Référence (ID): 

POIGNARD DE MARINE, MODÈLE 1833

Ce poignard est poinçonnée d’une ancre câblée et un E étoilé, poinçon de réception du matériel utilisé par l’armée française en 1914/1918

Bon état général, lame avec oxydation et piqures d’usage, fourreau avec couture décousue.

Ce poignard est dénommé poignard de marine modèle 1837 dans les aide-mémoire d’artillerie navale de 1850 et 1888, il est communément rattaché au système 1833 avec le sabre, la hache et la pique de marine.
Fabriqué à la manufacture de Châtellerault de 1837 à 1851, 23.931 exemplaires sont produits.

Le poignard ne figure plus dans les règlements de l’armurier après 1872.
Le 20 octobre 1915 les arsenaux de la marine transferts 10.500 poignards au Ministère de la Guerre comme arme de tranchée pour équiper les « POILUS ».
Le fourreau d’origine en cuir noirci au sulfate de fer qui corrodait la lame est remplacé en 1854 par un fourreau en tôle.
Les fabrications jusqu’en 1843 sont poinçonnées de Simon Wideman contrôleur de 1ère classe de juin 1836 au 4 décembre 1843 puis de son successeur Joseph Antoine Bisch jusqu’en 1851 où s’arrête la production. Ces poinçons figurant sur la lame et la garde sont bien répertoriés.
La lame est fabriquée à partir de ou avec les outillage de la baïonnette 1822 ou 1847.

Concernant les modèles rencontrés :

-1- Les modèles premier type sont considérés comme les plus facilement identifiables et authentiques avec poinçon de Wideman sur la lame et la garde en laiton et une ancre non câblée sur la garde et la bouterolle du fourreau en cuir. L’écrou est en acier. La garde est parfaitement ajustée à la lame. (idem pour ceux poinçonnés par Bisch).

-2- Le modèle du second type est lui aussi authentique ( ont peu le rencontrer avec un numéro, indiquant la batterie, marqué sur le manche et sur le fourreau). Aucun poinçon n’est présent sur la lame, une ancre câblée figure sur la garde et non câblée sur la bouterolle. La garde est parfaitement ajustée à la lame. L’écrou est en laiton et se retrouve sur d’autres modèles.

-3- Le modèle troisième type présente exactement les mêmes caractéristiques que le second type, concernant la lame et le manche en hêtre noirci. Le fourreau authentique est du premier modèle. La lame n’est pas poinçonnée. La garde dont la forme est légèrement différente présente une ancre câblée et un E étoilé, poinçon de réception du matériel utilisé par l’armée française en 1914/1918, et est moins bien ajustée sur la lame. L’écrou est en laiton.
Ce poignard est en affectation à tous les navires de guerre à raison d’environ 200 poignards par navire