Tunique de la tenue 31 d’un capitaine de l’infanterie coloniale

 

Epoque : Début XXème 
Matière : drap noir avec ancres de col en canetille dorée,

Taille : 50

Attribué au Capitaine Henri MONBRUN

Etat : Très bon état de conservation

Tunique de la tenue 31 d’un capitaine de l’infanterie coloniale, en drap noir avec ancres de col en canetille dorée, boutons dorés à l’ancre de marine.

Grade de capitaine en bas des manches.

Etiquette du tailleur Liber à saint Maixent. Etiquette nominative au nom de MONBRUN

Notes historiques :

Henri Monbrun est né le 4 juin 1896 et a commencé sa carrière militaire le 7 septembre 1914. Il a été promu sous-lieutenant le 25 août 1918, lieutenant le 25 juillet 1920, et capitaine le 25 décembre 1929.

Il a servi dans plusieurs régiments, dont le 23ème Régiment d’Infanterie Coloniale (1920), le 4ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais (1921), et le Bataillon de Tirailleurs Sénégalais n°4 en Afrique.

Il a également été chef de bataillon au 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale.

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Photo du Chef de Bataillon Monbrun Henri Marcel sortie dans la presse (Histoire Militaire de l’Indochine Française) en juillet 1930 lorsqu’il était Capitaine à l’état-major du Commandant Supérieur des Troupes d’Indochine.

Origine Officier rang d’Infanterie Coloniale, né le 04-06-1896 à Reims, décédé le 15-04-1962 à Paris.

Date de l’Entrée au Service le 07-09-1914, Sous-Lieutenant le 25-08-1918, Lieutenant le 25-07-1920, Capitaine le 25-12-1929, Chef de Bataillon le ?-?-1940. Il est au 23ème Régiment d’Infanterie Coloniale (1920), puis au 4ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais (1921), puis au Bataillon de Tirailleurs Sénégalais n°4, Afrique Occidentale Française (1922 – 1923), puis au Centre de Transition des Indigènes Coloniaux (1924 – 1925), puis au Bataillon de Marche de Tirailleurs Coloniaux du Levant (1926), puis au 17ème Régiment de Tirailleurs Sénégalais (1927), puis au 52ème Régiment de Mitrailleurs Indochinois (1928 – 1929), puis à l’état-major du Commandant Supérieur des Troupes d’Indochine (1930 – 1932), puis au Bataillon de Tirailleurs Cambodgiens (1933 – 1934), puis au 41ème Régiment de Mitrailleurs d’Infanterie Coloniale (1935), puis au 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale (1936), puis en Afrique Occidentale Française (1937), puis au 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale (1938). En 1939-1940, il est toujours au 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale, il sera fait prisonnier.

Les troupes coloniales, ou l’armée coloniale, dite « la Coloniale », sont un ensemble d’unités militaires françaises créées juridiquement par la loi du 7 juillet 1900 qui rattache les troupes de marines au ministère de la guerre. Formées de troupes métropolitaines, casernées en France et destinées à servir dans les colonies ou stationnées dans les colonies, elles comprennent également des « soldats indigènes » commandés par des métropolitains.

Distincte de l’armée métropolitaine, l’armée coloniale est divisée traditionnellement en infanterie coloniale et artillerie coloniale. Les troupes coloniales sont en activité de 1900 à 1958. Cette année là, elles sont appelées troupes d’outre-mer, puis renommées troupes de marine et forment désormais une subdivision au sein de l’Armée de terre.

La fin de la Première Guerre mondiale est marquée par une profonde réorganisation des Troupes Coloniales. La pénurie de main d’œuvre due aux pertes effroyables consenties pendant le premier conflit mondial (1 355 000 morts et 3 595 000 blessés), explique en partie cette situation. Un ralentissement marqué du recrutement des jeunes engagés est constaté. De plus les rigueurs budgétaires imposées par l’effort de reconstruction, et l’absence de menace de la part de l’Allemagne vaincue, ont raison d’une grande partie de l’infanterie française. Les Troupes Coloniales voient près de 80 % des régiments qui la composent dissous. Seuls subsistent en tant que régiments blancs, les  3e , 11e, 23e  RIC en métropole, les 9e et 21e RIC en Indochine, et le 16e RIC en Chine. Pour pallier cette carence, il est alors décidé d’incorporer des soldats indigènes (Sénégalais, Malgaches et Indochinois) dont l’entretien s’avère moins onéreux. A titre d’exemple un officier servant à titre indigène avait une solde inférieur de 30% de celle d’un homologue métropolitain.

Provenance :

Par tradition familiale, cette tunique a appartenu à Henri MONBRUN, puis à ces descendants qui me l’ont vendue.