Coffre De Nuremberg 17ème Polychrome – Dit « coffre de Corsaire »

Coffre De Marine Dit « de Nuremberg » XVIIème

Epoque : 17ème siècle
Matière : Bois, fer forgé, fer

Largeur : 98
Hauteur : 51

Profondeur : 51

En bon état : Bon état

Coffre fort dit « de Nuremberg » en fer forgé polychrome laissant découvrir un mécanisme à complications activé par plusieurs pennes.
Il est muni sur les côtés de poignées pour le transport . Les poignées une fois levées se bloquent sur les parois latérales évitant aux porteurs de se coincer les mains. En façade, les pattes mobiles ciselées de chevrons font office de mortaise venant s’engager dans les anneaux du couvercle. Une tringle pouvait ensuite être enfilée dans les anneaux et cadenassée en bout. Cette précaution supplémentaire s’explique par la nature capricieuse du système de serrures à commande centralisée qui, malgré un graissage régulier et soigneux, pouvait parfois faiblir face à la corrosion marine. La tringle assurait au propriétaire une protection supplémentaire.
La façade est ornée d’une fausse entrée de serrure destinée à tromper .
Ces coffres étaient destinés à conserver les documents importants, les objets précieux ou bien encore l’argent durant les voyages terrestres et maritimes. Une des caractéristiques des coffres de Nuremberg était leur mécanisme complexe permettant de les rendre pratiquement inviolables pour cette époque . Fabriqué en Allemagne dans la région de Nuremberg.

A l’intérieur petit logement sur le côté avec couvercle sur charnières.
Ce coffre POSSEDE UNE CLE à combinaison
Bon état général, polychromie encore bien présente.
Système de serrure sur le dessus à 7 pênes, actionné avec une très grosse clé.

Le coffre de Nuremberg est un coffre fort en fer forgé. Fabriqués à partir du XVIIe siècle, ces coffres en plaques de fer riveté étaient utilisés comme coffre-fort. Inspirés du coffre-fort terrestre, le coffre de Nuremberg permettait de conserver l’or, les pièces d’argent constituant la paie des matelots mais surtout de protéger les documents papiers précieux tels que les cartes maritimes, les chartes parties (l’acte faisant preuve de la conclusion d’un contrat d’affrètement maritime) ou encore les connaissements (la déclaration contenant un état des marchandises chargées sur un bateau) des dégâts du feu ou des rats.

Toujours pour garantir son inviolabilité, le coffre était fixé par le fond sur le plancher de la cabine du capitaine. Cependant, ce type de coffre n’ayant pas été employé exclusivement sur les navires, il pouvait tout aussi bien être boulonné aux poutres du plancher d’un château.

Ils sont également appelés coffres de corsaire car le capitaine du bâtiment  le vissait par le fond dans le pont de sa cabine afin d’y entreposer objets précieux, l’argent mais aussi les documents de grande importance.

Un système complexe de serrurerie

Une des caractéristiques principales des coffres de Nuremberg est leur mécanisme complexe  permettant de les rendre pratiquement inviolables. Sous une platine décorative on peut voir à l’intérieur l’impressionnant système de serrure composé de 6 à 8 pênes garantissant une sécurité à toute épreuve et s’ouvrant par une importante clé.

Ils sont particulièrement appréciés pour la beauté esthétique de leurs serrures, qui illustrent la volonté de créer un système inviolable.

Rares témoins du quotidien des corsaires et des équipages au XVIIe etXVIIIe siècles, les coffres forts de marine, dits coffres de Nuremberg, sont de véritables merveilles de serrurerie.

Aujourd’hui, la rareté des systèmes de serrurerie en parfait état de fonctionnement fait de ces coffres de véritables objets de curiosité.

Provenance :